08 mars 2017. 18h45 : La lune sort du gros pin noir à droite de l'affût, un vol de goélands bruyants passe devant, une centaine remonte la Durance...
08 mars 2017. 18h45 : La lune sort du gros pin noir à droite de l'affût, un vol de goélands bruyants passe devant, une centaine remonte la Durance...
02 mars 2017. Le couchant réchauffe la paroi, 18h30 : L'aigle regarde le soleil, 19h00 : Assis au bord de la nuit, il dormira là.
23 février 2017. L'après-midi est chaud, un lézard vient me voir, le clote est paisible; au fond, un chamois solitaire broute. 17h30 : Les geais alarment, deux brocards se provoquent et cavalent à travers... 17h35 : Le soleil passe derrière la crête...
15h15 : Le soleil d'hiver est doux avant la soirée mais les animaux en cette saison ont faim, il est déjà bas sur l'horizon et dans sa lumière toute dorée, la harde de chamois sort tôt du bois pour dévorer le regain...
Terre, Lune et Saturne tournent, le petit duc devant rythme le temps nocturne, son air vibre vers Polaire et Voie lactée, deux chouettes hulottes répondent dans la vallée, le chevreuil crie dans la lumière de la nuit, sous Étoile du Nord, je dors, ébloui...
10h15 : Un gros œil suit la jeune chamoise à chacun de ses mouvements, instants pacifiques, œil biologique VS œil technologique. Mécontente et ombrageuse, elle tape du pied en chuintant et fait face, inconsciente mais courageuse et énergique...
L'été s'est posé sur le "clote" peut-être définitivement, le présent s'étire lentement en une suite de moments détachés, la durée d'une matinée s'étale sur une éternité au bord de la vacuité du temps, environnement, diversité, chacun y joue de son côté son mouvement ou son chant à égalité. Inquiété, le chevreuil caché griffe à peine l'espace de ses aboiements, dans le champ le chamois excité trace pour fuir le taon vorace qui veut piquer. Sérénité un peu obnubilée par l'intensité de l'instant, brutalement, soleil et chaleur disent que midi est arrivé...
Ce début d'été est très chaud, les étagnes sont déjà haut; sur le fil de la Terre au bord du ciel, elles déambulent, très attentive à leurs petits, de vrais funambules. Les cabris jouent et cabriolent, très vigoureux; la chevrée passe à l'ombre de la paroi le soir. Un chant tourne alentour: très curieux de pierre en pierre s'agite le rougequeue noir...
A l'affût sous un pin sylvestre sur les crêtes qui dominent la Durance, la harde de chamois en fin d'hiver le soir s'alerte entre les chaudes ascendances de l'air et ses froides turbulences jusqu'au bord de la nuit; le corbeau chante tard.
16h15 : L'aigle doré se pose et dépèce un oiseau blanc : poule, goéland ? Les plumes aussi sont avalées, difficilement. 16h45 : L'aigle a bien mangé, il fiente avant de s'envoler...